La tombe du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم
La Tombe du Prophète Mohammed : Un Lieu que l'on salue lors des visites
La tombe du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم se trouve dans la mosquée du Prophète (Masjid al-Nabawi) à Médine, un lieu où des millions de musulmans se rendent chaque année pour rendre hommage au Prophète. Toutefois, bien que cet endroit soit empreint de sacralité, il est important de comprendre que l'Islam interdit toute forme de vénération ou d'adoration autour des tombes, même celle du Prophète.
Selon les hadiths, les compagnons du Prophète et les générations suivantes avaient un profond respect pour sa tombe, mais ils ne l’utilisaient jamais à des fins d’invocation ou de demandes d’intercession. Par exemple, Ibn Umar (رضي الله عنه) est rapporté avoir salué la tombe du Prophète صلى الله عليه وسلم en disant "السلام عليك يا رسول الله" sans prolonger sa station ou faire des prières pour lui à cet endroit. Malik, dans son Muwatta, précise que les prières doivent être faites en se tournant vers la qibla dans la mosquée, et non devant la tombe.
Le jugement du tombeau et de l'Intercession
L’une des principales préoccupations des savants islamiques est la question de l’intercession. Certains ont cherché à utiliser le tombeau du Prophète صلى الله عليه وسلم pour demander l’intercession, mais cette pratique a été fermement rejetée par les salafs. Le Prophète صلى الله عليه وسلم lui-même a mis en garde contre l'usage de sa tombe comme lieu d’invocation. En effet, il a dit : "Que ma tombe ne devienne pas un objet d’adoration ou une fête", soulignant que l’adoration doit être dirigée uniquement vers Allah.
Les Savants, et en particulier Imam Malik, insistaient sur le fait que le Prophète صلى الله عليه وسلم avait été enterré dans sa maison et non dans la mosquée. Ce détail est crucial pour comprendre que la tombe du Prophète Mohammed ne doit pas être utilisée comme un centre de vénération. La pratique islamique traditionnelle repose sur l’idée que la prière et les invocations doivent être faites dans des lieux dédiés à l’adoration et non dans les tombes.
La Mosquée a-t-elle été construite sur la Tombe du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم ?
Malgré les instructions claires des premiers savants, certaines personnes ont cherché à relier la tombe du Prophète Mohammed à des pratiques innovantes. Ces comportements ont été rejetés par les savants traditionnels de l'Islam, qui ont insisté sur le fait que l’invocation et l’intercession doivent être demandées directement auprès d’Allah, et non à travers les intercesseurs, fût-ce le Prophète صلى الله عليه وسلم. Le respect de la Sounnah implique d'éviter toute forme d’innovation en matière d'adoration.
La question de savoir si la mosquée du Prophète صلى الله عليه وسلم a été construite sur son tombeau a suscité des débats. En réalité, la tombe du Prophète se trouvait dans sa maison et non dans la mosquée. Le calife Walid ibn Abd al-Malik a intégré la chambre du Prophète à la mosquée lors de l'agrandissement de cette dernière, mais cela ne signifie pas que la mosquée a été construite sur la tombe. Il s'agissait d'une extension de la mosquée, et la tombe n'était pas directement dans la mosquée, mais dans la maison du Prophète.
La mosquée du prophète à Medine (masjid nabawi)
La Mosquée du Prophète (Masjid An Nabawi) : Un Voyage Spirituel au Cœur de l'Islam
La Mosquée du Prophète (Masjid An Nabawi) à Médine est l’un des lieux les plus sacrés et les plus vénérés de l’Islam. Elle occupe une place particulière dans le cœur des musulmans, étant le deuxième lieu saint après la mosquée Al-Haram à La Mecque. Fondée par le Prophète Muhammad ﷺ lui-même, la mosquée est non seulement un centre spirituel majeur, mais aussi un témoignage vivant de l’histoire de l’Islam.
L'Histoire de la Mosquée du Prophète ﷺ
La mosquée du Prophète a été construite en 622 après l'Hégire, après l’arrivée du Prophète Muhammad ﷺ à Médine. La mosquée est d'abord un espace simple, fait de murs en terre et de toit en palmes, qui servait à la fois de lieu de prière et de centre de réunion pour la communauté musulmane naissante. Le Prophète ﷺ lui-même participa à la construction de la mosquée avec ses compagnons.
Au fil du temps, la mosquée a connu plusieurs agrandissements et rénovations, d'abord sous le règne des califes Omar ibn al-Khattab et Othman ibn Affan, et plus tard lors des périodes omeyyades, abbassides et ottomanes. Le dôme vert, emblématique de la mosquée, a été ajouté en 1813, au cours de la période ottomane, et a continué de se développer sous le régime saoudien avec des agrandissements majeurs.
La Mosquée du Prophète ﷺ Aujourd'hui
Aujourd'hui, Masjid An Nabawi est un édifice impressionnant, pouvant accueillir près de un million de fidèles. La mosquée s’étend sur 384 000 m² et comprend 27 dômes, 10 minarets et 85 portes, offrant un espace de prière moderne tout en conservant son charme historique. Le dôme vert est l'un des éléments les plus emblématiques de l'édifice, surplombant la tombe du Prophète ﷺ, ainsi que celles de ses compagnons bien-aimés, Abu Bakr et Omar.
La mosquée est également équipée de parasols rétractables, qui permettent aux fidèles de prier à l’ombre pendant les mois chauds. Cela témoigne du mariage entre l'innovation moderne et l'héritage historique de la mosquée.
Les Mérites de la Mosquée du Prophète ﷺ
Les hadiths abondent sur les mérites exceptionnels de Masjid An Nabawi. Abou Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit : "Ne voyagez pas avec l'intention de prier dans une mosquée, sauf dans trois mosquées : la mosquée Al-Haram (à La Mecque), la mosquée du Prophète (à Médine) et la mosquée Al-Aqsa (à Jérusalem)" (Sahih Boukhari). Ainsi, cette mosquée se distingue parmi les trois mosquées les plus sacrées de l'Islam. Après la doua du voyageur, le pèlerin se dirige vers Médine pour prier dans la mosquée du Prophète ﷺ.
Un autre hadith rapporté par Abou Hurayra mentionne que le Prophète ﷺ a dit : "L’espace entre ma maison et mon minbar est un jardin (Rawda) parmi les jardins du Paradis et mon minbar est au-dessus de mon bassin" (Sahih Boukhari). Cela met en évidence la grande récompense spirituelle pour ceux qui prient et visitent cet endroit sacré.
Le Prophète ﷺ a également dit : "Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières dans d’autres mosquées, sauf dans la mosquée Al Haram" (Sahih Al-Boukhari et Sahih Muslim). Ce hadith témoigne de la valeur spirituelle immense que représente cette mosquée.
L'Importance Spirituelle et Éducative de la Mosquée du Prophète ﷺ
La mosquée du Prophète n’est pas seulement un lieu de prière, mais aussi un centre éducatif. Elle a vu passer certains des plus grands savants de l’histoire de l’Islam, et continue aujourd’hui d’être un centre d’apprentissage religieux. Des cours et des conférences sont régulièrement donnés dans l'enceinte de la mosquée, notamment par des cheikhs renommés tels que Shaykh Souleyman ar-Rouheyli et Shaykh Abderrazaq al-Badr ou cheikh Salih As-Suhaymi. Ces enseignements perpétuent la tradition d'éducation islamique qui trouve son origine dans la mosquée, lorsque le Prophète Muhammad ﷺ lui-même enseignait à ses compagnons.
Le Jugement des Minarets en Islam
Le minaret est une tour élancée souvent associée à la mosquée, servant traditionnellement pour l'appel à la prière (adhan). Toutefois, il est essentiel de noter que le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) n’a jamais ordonné la construction de minarets. Ces ajouts sont apparus bien plus tard, sous l’influence des cultures byzantine et perse.
Les Minarets : Ni une Obligation, Ni une Condition
Il est important de souligner que les minarets ne sont pas obligatoires pour qu’un lieu soit considéré comme mosquée. Une mosquée reste valide même sans minaret, tant qu’elle permet aux fidèles de prier en congrégation selon la Sunna. En effet, les savants de l'islam sunnite, bien que partagés, ne condamnent pas unanimement la construction de minarets.
L’Appel à la Prière : Pratique Traditionnelle
Des récits authentiques montrent que des imams comme Ibn Abi Shaiba, Al-Bayhaqi et Abou Dawoud ont rapporté que l'appel à la prière depuis un endroit élevé était pratiqué et recommandé. Bilal, le premier muezzin (qu'Allah l'agrée), montait sur les toits pour appeler à la prière. Cela confirme l'importance d’un emplacement surélevé pour mieux faire porter la voix du muezzin.
Minaret : Tolérance et Précautions
Le minaret est donc toléré et recommandé s’il répond à ce besoin de faire entendre l'appel à la prière. Cependant, il n'est pas une obligation religieuse. Certaines critiques soulignent que les minarets sont d'origine étrangère à l'islam et rappellent l’imitation des pratiques des moines chrétiens. Ainsi, il est préférable de faire preuve de prudence en construisant une mosquée selon la Sunna, sans ajouts inutiles ou sans fondement.
Conclusion
En conclusion, la construction d’un minaret est permise, mais l’absence de minaret n'est pas blâmable. Ce qui compte avant tout, c'est l’intention et la conformité à la tradition prophétique. L’essentiel est de bâtir une mosquée avec sincérité, uniquement pour Allah.
Fi sabilillah, le chemin d’Allah avec sincérité
L’expression fi sabilillah (في سبيل الله) signifie littéralement « sur le chemin d’Allah ». Elle évoque une action entreprise uniquement pour obtenir l’agrément divin. En islam, cette notion recouvre un large éventail d’efforts spirituels et physiques, allant du combat contre ses propres passions à la défense du territoire musulman, en passant par la recherche de la connaissance ou la participation à des actions caritatives.
Une démarche intérieure avant tout
Le jihad an-nafs, c’est-à-dire le combat intérieur, est l’une des formes les plus élevées de lutte fi sabilillah. Il s'agit de lutter contre l’ego, la paresse, les péchés et les mauvaises habitudes. C’est une épreuve constante qui demande patience, sincérité et constance. Chaque prière accomplie à l’heure, chaque péché évité, chaque acte d’adoration accompli avec pureté d’intention entre dans cette lutte noble.
Fi sabilillah : pas uniquement le jihad armé
Contrairement aux idées reçues, le jihad dans le sentier d’Allah ne se résume pas au combat armé. Celui-ci, appelé jihad talabi (de demande), n’est qu’une des nombreuses dimensions de fi sabilillah, et il est encadré par des règles strictes en fiqh islamique. Il ne peut être légitimé que sous certaines conditions, avec l’accord d’une autorité musulmane légitime, et dans des circonstances définies (défense du territoire, oppression manifeste, etc.).
Quant à la défense du territoire musulman, elle devient un devoir individuel (fard ‘ayn) lorsque l’ennemi envahit les terres islamiques. Ce jihad devient alors une responsabilité partagée par tous les musulmans, hommes comme femmes, selon leurs capacités.
Abû Mûssa Al-Ash’arî (qu’Allah l’agrée) relate : « Le Messager d’Allah ﷺ fut questionné : [Entre] l’homme qui combat par courage, celui qui combat par tribalisme et celui qui combat par ostentation, lequel d’entre eux combat sur le sentier d’Allah ? Le Messager d’Allah ﷺ dit alors : « Celui qui combat afin que la parole d’Allah soit la plus haute, c’est lui qui est sur le sentier d’Allah. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim
Savoir, charité, prière : autant de luttes pour Allah
Participer à un cours de science religieuse, financer un puits dans un village, aider une veuve ou un orphelin : toutes ces actions peuvent être classées sous fi sabilillah. Elles montrent que la quête de la proximité d’Allah peut prendre des formes diverses, accessibles à tous.
La hawla wa la quwwata illa billah, un trésor pour votre Omra
Quelle est la signification de "La hawla wa la quwwata illa billahi" ?
L'expression "La hawla wa la quwwata illa billahi" se traduit par "Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah". Elle reflète l'idée fondamentale de la foi islamique selon laquelle tout ce qui se passe dans l'univers dépend de la volonté divine. Rien ne peut se produire sans la permission d'Allah, et c'est Lui seul qui accorde la force et la capacité aux créatures. Cette phrase est un appel à la soumission totale, un moyen de reconnaître notre dépendance envers Allah.
Pourquoi dit-on la hawla wa la quwwata illa billah ?
Dans un contexte pratique, "la hawla wa la quwwata illa billahi" est souvent prononcée pour surmonter les moments de difficulté. En effet, elle est une parole de demande d'aide qu'il est bon de prononcer avec abondance. Ainsi, vous pouvez la répéter à n'importe quel moment dès que vous commencez votre voyage vers la Omra.
C'est une parole magnifique qui signifie la sincérité envers Allah seul en cherchant Son aide, tout comme la parole du Tawhid "Il n'y a de dieu digne d'être adoré qu'Allah" signifie la sincérité envers Allah dans l'adoration. L'affirmation "Il n'y a de dieu digne d'être adoré qu'Allah" ne se réalise pleinement que par la sincérité dans l'adoration envers Allah seul, et l'affirmation "Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah" ne se réalise pleinement que par la sincérité dans la demande d'aide envers Allah seul.
Les mérites de cette parole
Imam Ahmad rapporte dans son Musnad que le Commandeur des Croyants, Othman ibn Affan (qu'Allah soit satisfait de lui), a été interrogé sur la signification de "les œuvres durables et vertueuses" (الباقيات الصالحات). Il répondit : "Ce sont : Il n'y a de dieu digne d'être adoré qu'Allah, SubhanAllah (Gloire et pureté à Allah), Alhamdulillah (Toutes les louanges reviennent à Allah), Allahu Akbar (Allah est le Plus Grand), et Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah ("La hawla wa la quwwata illa billahi").
Hadith de Abdullah ibn Qais (رضي الله عنه) :
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit à Abdullah ibn Qais (qu'Allah soit satisfait de lui) : "Dis : 'Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah "La hawla wa la quwwata illa billahi" , car c'est un trésor parmi les trésors du paradis."
"La hawla wa la quwwata illa billahi" et le destin (Qadar)
L'une des plus grandes leçons que nous tirons de cette phrase est la reconnaissance du destin. Selon la compréhension islamique, tout ce qui arrive est prédestiné par Allah, et cette phrase nous enseigne à accepter cette réalité avec une foi profonde. Elle nous rappelle que même dans les moments les plus difficiles, nous devons faire confiance à Allah et savoir que tout est entre Ses mains. En disant cette phrase, nous nous soumettons à la volonté divine et cherchons refuge auprès de Lui pour surmonter les épreuves.
Conclusion
"La hawla wa la quwwata illa billahi" est bien plus qu'une simple phrase. C'est une expression de foi, un appel à l'humilité et un moyen de reconnaître notre dépendance envers Allah. En l'intégrant dans notre vie quotidienne, nous renforçons notre relation avec Allah, nous acceptons le destin et nous puisons la force nécessaire pour affronter les défis de la vie. Cette phrase est véritablement un trésor spirituel qui nous aide à traverser les épreuves avec calme et confiance.
Le mois de Chaabane : une préparation spirituelle avant Ramadan
Le mois de Chaabane précède le jeûne du mois de Ramadan, quatrième pilier de l'islam. Il constitue une période propice aux actes d’adoration. Pourtant, il est souvent négligé. Le Prophète ﷺ l’a pourtant décrit comme un mois durant lequel les œuvres sont élevées vers Allah. Il est donc recommandé d’y multiplier les bonnes actions et le jeûne surérogatoire.
Le jeûne du mois de Chaabane : une sounna oubliée
D’après Aïcha (رضي الله عنها) le Prophète ﷺ "jeûnait presque tout le mois" (Rapporté par Al-Boukhari). Il préférait ce jeûne à tout autre, en dehors de Ramadan. Selon un autre hadith, le Prophète ﷺ a dit : "Les gens oublient ce mois qui se trouve entre Rajab et Ramadan. C’est pourtant le mois au cours duquel les œuvres sont élevées vers le Seigneur de l’Univers, et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres sont élevées vers Lui.” (Rapporté par An-Nāsa°i).
Les bienfaits du jeûne du mois de Shaabane
Une élévation des œuvres vers Allah
Comme mentionné dans les hadiths, ce mois est le moment où les actions sont élevées vers Allah. Il est donc conseillé d’augmenter ses actes d’adoration, notamment le jeûne et la prière surérogatoire.
Un entraînement pour Ramadan
Le jeûne de Shaabane prépare le corps et l’âme à l’arrivée de Ramadan. Il permet d’habituer l’organisme au jeûne et d’entrer dans le mois sacré avec facilité et endurance.
Un jeûne semblable aux prières surérogatoires
Selon Ibn Rajab (رحمه الله), le jeûne de Chaabane est comparable aux prières surérogatoires qui entourent les prières obligatoires. Il permet de compléter les manquements et d’augmenter les récompenses liées au jeûne.
Les 15 derniers jours de Chaabane : une exception
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète ﷺ a dit: « À compter de la moitié du mois de chaaban, ne jeûnez pas jusqu’à ce que vienne le mois de Ramadan. » (Rapporté par Abou Daoud).
Cependant, les savants comme le cheikh Ibn Baz rappellent que cette interdiction concerne celui qui n'a pas du tout jeûné au début mois, puis commence à jeûner à partir de la moitié. Ainsi, s'il jeûnait déjà au début du mois, ou qu'il a m'habitude de jeûner des jours surrérogatoires, il n'y pas de mal. (Fatwa cheikh Ibn Baz).
De même pour l'interdiction de jeûner deux jours avant Ramadan. Exception est faite pour celui qui jeûne par habitude.
Conclusion
Le mois de Chaabane est une opportunité précieuse pour se rapprocher d’Allah et se préparer à Ramadan. Son jeûne est une sounnah importante et un moyen d’accroître ses récompenses avant le mois béni.
Les interdits pendant la Omra
La Omra, également connue sous le nom de petit pèlerinage, est une occasion spirituelle unique que chaque musulman rêve d'accomplir au moins une fois dans sa vie. Ce voyage sacré à La Mecque nécessite une préparation minutieuse et une compréhension des règles spécifiques à respecter. Pour garantir un périple harmonieux et conforme aux préceptes islamiques, il est crucial de connaître les interdits pendant la Omra. Guide In Makkah détaille pour vous ces interdits tout en vous proposant ses services Omra pour une expérience sans tracas.
Les interdits pendant la omra concernant les vêtements
Les interdits vestimentaires pour les hommes
Pour les hommes, l’interdiction principale parmi les interdits pendant la omra est celle des vêtements cousus. Le fait de porter ces vêtements pourrait invalider une partie des rituels réalisés durant votre Omra.
Il ne doit donc pas porter ni de vêtement à capuche, ni de turban, ni de pantalon, ni de chausson, hormis s'il ne trouve pas de pagne Izār. Dans ce cas il peut porter un pantalon, ou s’il ne trouve pas de sandales, alors il peut mettre des chaussons, et dès lors il n'y a pas d’inconvénients à cela.
Il lui est permit de porter des sandales, une bague, des écouteurs, une montre, une ceinture, ou une sacoche dans laquelle il garde son argent et ses papiers.
Il lui est également permis de changer ses vêtements, de les nettoyer, de se laver la tête et le corps, et si des cheveux tombent involontairement en faisant cela, il ne lui en est pas tenu rigueur, de même que s’il se blesse.
Les interdits vestimentaires pour les femmes
Il est interdit à la femme en état d’Ihrām, quant à elle, de porter des gants et de recouvrir son visage que ce soit d'un voile laissant uniquement les yeux apparaître ou d’un voile intégral. Cependant, en présence d’hommes étrangers il lui est obligatoire de couvrir son visage à l’aide d'un Khimār ou autre, de la même manière que lorsqu’elle n'est pas en état de d’Ihrām.
Les interdits corporels
Il est interdit aux hommes de se couper les cheveux ou de raser leur barbe pendant qu’ils sont en état de sacralisation (Ihram). Cette règle symbolise l’état d’humilité et de dévotion dans lequel le pèlerin doit se trouver. Une infraction à cette norme peut entraîner des pénalités imposées par des guides religieux.
Durant la période sacrée, toute coupe d’ongles, que ce soit des mains ou des pieds, est strictement interdite. Comme pour les cheveux, cet acte est considéré comme une rupture avec l'état de pureté requis pour accomplir la Omra.
Pour éviter toute erreur, il est préférable de faire appel à un guide omra. Plusieurs consultants sur Guide in Makkah sont disponibles pour vous accompagner concernant ces restrictions.
Rapports conjugaux
La chasteté est impérative pendant la période de la Omra. Avoir des rapports conjugaux est formellement prohibé dès que l’on entre en état d’Ihram jusqu’à la fin des rites. Cette abstention témoigne du dévouement total envers les prières et les supplications adressées à Dieu.
De même, conclure un contrat de mariage est un des interdits pendant la omra.
Se parfumer fait-il partie des interdits pendant la Omra ?
Utiliser des produits parfumés tels que parfums, lotions ou savons est strictement interdit une fois en état d'Ihram. Même les shampoings parfumés ne sont pas permis. Cette restriction permet de rester humble et dépouillé de tout artifice durant le voyage sacré. En revanche il peut se parfumé de la façon qu'il souhaite avant l'état d'ihram, et même si l'odeur reste après être entré en état d'Ihram.
D’après ‘Aïcha i qui a dit : « Lorsque le Prophète ﷺ voulait se mettre en état de sacralisation, il se parfumait du meilleur parfum qu’il trouvait, puis j’apercevais la lueur brillante du Musk sur sa tête et sa barbe par la suite. » C'est-à-dire après qu'il soit entré en état de sacralisation ﷺ.
Le plan de Mecca
Le Plan de Mecca : Une œuvre visionnaire au cœur de l’islam
La ville sainte de La Mecque, point central de la foi musulmane, a vu naître des projets d'aménagement audacieux pour répondre aux défis posés par l'accueil de millions de pèlerins chaque année. Le Plan de Mecca, une initiative stratégique et architecturale, illustre parfaitement l'équilibre entre tradition et modernité.
Une ville au carrefour de la spiritualité et de l'urbanisme
La Mecque n’est pas une ville ordinaire. Chaque année, des millions de musulmans convergent vers cette destination unique pour accomplir le Hajj ou la Omra. Ce flux constant de pèlerins impose des défis majeurs : gestion des foules, infrastructures adaptées, préservation du patrimoine religieux et amélioration de la qualité de vie des habitants.
Le Plan de Mecca répond à ces enjeux en visant à transformer la ville en une métropole moderne tout en respectant son statut sacré.
Des projets emblématiques qui façonnent le plan de Mecca
- Amélioration des infrastructures autour de la Kaaba
- La zone entourant la mosquée sacrée, le Masjid al-Haram, a été repensée pour fluidifier les déplacements des pèlerins.
- Agrandissement des espaces de prière pour accueillir des millions de fidèles à la fois.
- Réseaux de transport modernes
- Le lancement de systèmes de transport comme le metro Al Mashaaer Al Mugaddassah a révolutionné les déplacements des pèlerins.
- Des routes et des tunnels souterrains ont été construits pour réduire la congestion et améliorer l'accès aux lieux saints.
- Préservation et modernisation
- Le Plan s'efforce de trouver un équilibre entre la sauvegarde des sites historiques et la construction d'infrastructures modernes.
- Des zones résidentielles et commerciales modernes ont été créées tout en respectant l’environnement spirituel.
Un enjeu humain et spirituel
Le Plan de Mecca ne se limite pas à une ambition architecturale ou logistique. Il vise également à améliorer l'expérience spirituelle des pèlerins. L’objectif est de permettre à chaque visiteur de vivre pleinement cette étape essentielle de sa foi, dans la sérénité et la sécurité.
Une vision pour l’avenir
Le Plan de Mecca reflète une dynamique de développement exceptionnelle qui place l’humain et la foi au cœur de ses préoccupations. Entre respect des traditions religieuses et adoption de technologies modernes, ce projet illustre une ville qui ne cesse de s’adapter pour servir au mieux les croyants du monde entier.
En tant que point de convergence de l’islam, La Mecque continuera d’incarner cette fusion entre histoire, spiritualité et innovation.
Les mérites du mont Uhud
Le mont Uhud, situé au nord de Médine à environ trois milles et demi, s'étend d'est en ouest et s'incline vers le nord, dominant la ville.
C'est au mont Uhud que l'histoire a connu l'une des batailles les plus significatives des musulmans. Celle-ci fut menée par le Messager d'Allah (que les éloges et le salut d'Allah soient sur lui). Les historiens l'appelle la bataille d'Uhud.
Il fait partie notamment des lieux que vous pouvez découvrir dans les visites de Guide In Makkah.
Quelques évènements de la bataille de Uhud
La bataille de Uhud eut lieu après celle de Badr, en l'an 3 de l'hégire. Elle fut marquée par de grands événements. Parmi ceux-là :
La blessure à la tête du Prophète (que les éloges et le salut d'Allah soient sur lui) la fracture de sa dent et l'écoulement de son sang sur ses joues. La mort de son oncle Hamza, qu'il aimait profondément, tué par Wahshi, esclave d'un homme de Quraych. Soixante-dix compagnons tombèrent en martyrs. Allah a dit : {Si une blessure vous atteint, [sachez que] le peuple [ennemi] a subi pareille blessure} [Ali 'Imran : 140]. Il dit aussi : {Comment, lorsqu’un malheur vous a frappé, après en avoir infligé le double [à vos ennemis], avez-vous pu dire : « D’où vient cela ? » Réponds-leur : « Il vient de vous. » Allah est omnipotent.} [Ali 'Imran : 140]. La désobéissance des archers à l'ordre du Messager de ne pas quitter leur position, voulant s'emparer des biens des idôlatres de Quraysh au début de la bataille. Ceci fut la conséquence des pertes dans les rangs des musulmans et la blessure du Prophète.
Le Prophète (que les éloges et le salut d'Allah soient sur lui) a-t-il parlé au Mont Uhud ?
Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui, raconte que le Prophète (que les éloges et le salut d'Allah soient sur lui) monta sur le mont Uhud accompagné d’Abû Bakr, d’Omar et d’Othmân, et le mont trembla. Alors il dit : « Sois ferme, Ô Uhud, car sur toi se tiennent un Prophète, un Véridique et deux Martyrs. »
Les savants expliquent que le mont trembla de joie pour ceux qui l'avaient gravi, car le Prophète est le plus noble des créatures, et ses compagnons sont les plus nobles des hommes après les Prophètes et les Messagers. Qui plus est, ce que le Prophète (que les éloges et le salut d'Allah soient sur lui), avait annoncé se réalisa par la suite. En effet, Omar fut assassiné en martyre dans la mosquée du Prophète, et Othmân fut assassiné en martyre également.
Le Hajj, grand pèlerinage de l'Islam
Le grand pèlerinage, ou al Hajj, est l'un des cinq piliers de l'Islam, et il revêt une importance spirituelle immense pour les musulmans du monde entier.
Le Hajj est un devoir religieux obligatoire pour tout musulman adulte et financièrement capable, qui doit être accompli au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens. C'est une occasion de renouveler sa foi, de se purifier et de se rapprocher d'Allah, et de voir ses péchés pardonnés.
Le Hajj est également symbole d'unité et d'égalité des musulmans, car tous les pèlerins se rassemblent à La Mecque dans un esprit de fraternité et d'humilité devant Allah. C'est également une manifestation de la soumission totale à la volonté divine.
Les étapes du Hajj
Al-Ihram, sacralisation indispensable du Hajj :
Le pèlerin entre dans l'état de sacralisation (Ihram), en portant L'izār et le Ridā et en prononçant la Talbiyah.
Par ailleurs, le pèlerinage comporte trois types d'entrée en état de sacralisation :
Al-Ifrād : il consiste à se mettre en état de pèlerinage seul, distinct de la 'omra.
Al-Qarān : le pèlerin est alors appelé "qârin", et il consiste à entrer en état de sacralisation pour le hajj et la 'omra simultanément.
At-tamattu' : celui-ci est appelé "mutamatti'", et il consiste à entrer en état de sacralisation pour la 'omra pendant le mois de hajj depuis le lieu de résidence, à entrer à La Mecque, à accomplir les rites de la 'omra. Puis il se désacralise après avoir achevé les rites de la 'omra, et il lui est permis tout ce qui lui était interdit en raison de l'état de sacralisation. Ensuite, il effectue le hajj depuis La Mecque et il doit offrir un sacrifice pour la 'omra s'il n'est pas résident de La Mecque.
Si le pèlerin est en état de tamattu', il rase ou coupe ses cheveux, se désacralise, puis attend le jour de Tarwiya. Quant au qârin et à celui en état d'Ifrad, s'ils arrivent à La Mecque avant le jour de Tarwiya, ils effectuent la circumambulation de bienvenue autour de la Kaaba, ont la possibilité d'effectuer le sa'i entre Safâ et Marwa, et cette marche fait partie intégrante du hajj. Ils peuvent reporter le sa'i jusqu'après la circumambulation d'al-Ifâda et restent en état de sacralisation.
Pour le pèlerinage en état de tamattu' pendant les mois de hajj, il prononce la formule de Talbiyah "Labbayka Allahumma 'omra" jusqu'au hajj, puis le pèlerin effectue la circumambulation autour de la Kaaba et le sa'i entre Safâ et Marwa, il rase ou coupe ses cheveux, puis se désacralise et revêt ses vêtements ordinaires. Le huitième jour de Dhu al-Hijja, le jour de Tarwiya, le pèlerin en état de tamattu' commence le hajj sans avoir besoin de se rendre à al-Mîqât ; la simple formule "Labbayka Allahumma hajj" lui suffit, puis il accomplit tous les rites du hajj.
Les autres rites du Hajj
Le Tawaf (circumambulation) :
Le pèlerin effectue sept circuits de circumambulations autour de la Kaaba, la maison sacrée de La Mecque. Ce rituel est essentiel et se fait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Il débute à l'angle Sud-Est de la Ka'ba, où se trouve la Pierre noire, et chaque tour est accompagné du takbîr.
Sa'i (la marcha) :
Le pèlerin effectue sept allers-retours entre les collines de Safa et Marwa, commémorant l'histoire d'Agar et d'Ismaël.
Al-Wuquf (station) à Arafat :
Les pèlerins se rassemblent sur la plaine d'Arafat pour une journée de prière, de repentir et de supplication.
Muzdalifah : Les pèlerins passent la nuit à Muzdalifah, où ils ramassent des cailloux pour le rituel de lapidation des stelles.
Ramy Al-Jamarat (lapidation des stelles) : Les pèlerins lapident symboliquement les trois stèles représentant Satan à Mina.
Sacrifice : Les pèlerins sacrifient une bête en commémoration du sacrifice d'Abraham.
Tawaf al-Ifadah : Les pèlerins effectuent un autre tawaf avec sept circumambulations autour de la Kaaba.
Tawaf al-Wida : Avant de quitter La Mecque, les pèlerins effectuent un dernièr Tawaf d'adieu.
Les mérites et les récompenses du pélerinage
Le Hajj peut être physiquement et émotionnellement exigeant, mais les récompenses spirituelles et les bénédictions qui en découlent sont inestimables. Accomplir le Hajj avec sincérité et dévotion apporte la satisfaction d'Allah et le pardon des péchés.
- Le Hajj est parmi les meilleures actions ou les plus méritoires des actions : tel que rapporté dans le hadith d'Abu Huraira, lorsque le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) fut interrogé sur les actions les plus méritoires, il répondit : "La foi en Allah et en Son Messager, puis le jihad dans le sentier d'Allah, puis le pèlerinage accompli ".
- Dans le hajj, il y a aussi un pardon des péchés : comme le rapportent Al-Bukhari et Muslim : "Celui qui accomplit le pèlerinage sans proférer de paroles indécentes ni commettre d'actes immoraux revient purifié de ses péchés, tout comme le jour où sa mère l'a mis au monde".